PYRAT.eu (à ne pas lire à haute voix) - Mot-clé - sociétéLe Blog de Pyrat.net, Services de création de sites web avec SPIP2024-02-16T09:59:15+01:00Pyrat.neturn:md5:46d8254ddd524d1a875623b7f426702cDotclearQuelques réponses à Pourquoi tout le monde parle des jeunes trans et non-binaires?urn:md5:dc5471fc31af552720ae47fc8f94b6442023-09-29T15:16:00+02:002023-10-18T17:48:03+02:00Jacques PyratSociétésociété<p>Élise Gravel a produit une BD destinée à donner une information impartiale en réponse à ceux qui s'opposent au trans et au gender (lien en fin d'article).</p>
<p>J'ai demandé à un ami pédopsychiatre Medical Doctor MD/Medical Director, à Centre Hospitalier De Chartres, <a href="https://www.facebook.com/vincent.rouyer.5">Vincent Rouyer</a>, de me commenter cette BD.</p>
<p>Accrochez-vous, ça déménage !</p> <p>Tous ces poncifs ont déjà été debunkés. Ça va demander du temps tellement il y en a.</p>
<p>1) il n’y a pas de consensus scientifique sur la question de la transition chez les mineurs</p>
<p>2) les revues de littérature des études réalisées sur ce sujet par des collèges d’experts indépendants en Suède en Finlande et en GB ont montré un niveau de preuve faible à très faible pour les études qui trouvaient un bénéfice à la médicalisation (notamment la prescription de bloqueurs de puberté)
Ces études pour la plupart militantes ou réalisées par des chercheurs ayant des conflits d’intérêts ont des échantillons très faibles et comportent de très nombreux biais méthodologiques.</p>
<p>3) la notion d’identité de genre n’a aucun support scientifique. Parler de genre assigné à la naissance est déjà une formulation problématique. Le sexe est constaté à la naissance et non assigné. Les idéologues du genre diront qu’en constatant un sexe, on assigne un genre car pour eux le sexe est totalement déconnecté de son expression sociale. Le mot transgenre est un mot parapluie qui sous couvert d’une identité qui se veut innée et immuable recouvre un très grand nombre de réalités différentes. En bref il faut parler de dysphorie de genre ou d’incongruence de genre pour décrire un sentiment d’inadéquation entre le corps biologique et un corps fantasmé et idéalisé d’un autre sexe que le sien perçu ou voulu comme étant sien.</p>
<p>4) la transition légale peut intervenir à n’importe quel moment du processus. La transition physique est banalisée et édulcorée. Elle se divise en transition médicale (Il s’agit ni plus ni moins de la prescription d’hormones de l’autre sexe que le sexe biologique de la personne et qui vont entraîner des transformations irréversibles sans compter des effets directs sur la santé physique et mentale et l’espérance de vie) et chirurgicale (chirurgie faciale, mammaire et génitale qui entraîne la stérilisation définitive et souvent tout un cortège de graves complications)</p>
<p>5) les études montrant une amélioration de la qualité de vie ne dépassent pas 2 années de suivi. Les études longitudinales scandinaves montrent des taux de suicide près de 20% supérieurs à ceux de la population générale chez les personnes transgenre avec des taux particulièrement élevés chez celles qui ont subi une chirurgie génitale.</p>
<p>La prise en charge médicale des enfants dysphoriques ne sauve pas des vies (c’est une légende qui a la vie dure) les adolescents dysphoriques de genre ne se suicident pas plus que les autres adolescents qui souffrent d’autres troubles psy. Une étude récente faite suite au rapport britannique du Dr Cass montre que à peine un tiers des patients sont améliorés sous bloqueurs de puberté (sans qu’on puisse attribuer spécifiquement l’amélioration à la prescription) un autre tiers ne voit aucune modification de son mal-être et le troisième tiers s’aggrave. Je ne sais pas d’où sort le 93% mais il est vrai que quand les réseaux trans militants font tout pour suggérer aux enfants que si leurs parents ne les soutiennent pas dans leur désir de transition c’est qu’ils sont transphobes et qu’il faut s’en méfier et s’en éloigner ça ne facilite pas le soutien parental ni les bonnes relations intra familiales.</p>
<p>Q : Qu'est-ce qui motive les militants trans ? L'auto-persuasion parce que reconnaître leur erreur serait se renier eux-mêmes ?</p>
<p>Je pense effectivement que beaucoup ont des doutes et ce d’autant que les transitions sont précipitées sans aucune préparation psychologique permettant de prendre le temps pour des décisions entraînant des conséquences irréversibles. On peut évoquer le coût de l’erreur irrécupérable : continuer à avancer lorsqu’on est aller trop loin dans l’erreur pour avoir le courage de revenir en arrière.</p>
<p>6) non avant 18 ans la transition n’est pas que sociale (au passage démarrer une transition sociale chez un très jeune enfant c’est le priver de la possibilité d’un questionnement et l’engager déjà dans un processus irréversible. Les effets des bloqueurs de puberté ne sont pas réversibles. Leurs prescription sur plusieurs années entraîne un retard de croissance et un déficit de masse osseuse qui ne pourront pas être rattrapés. De plus on prive des adolescents d’une puberté naturelle, de la maturation cérébrale liée à la puberté et de la maturation de leurs organes génitaux. Beaucoup d’entre eux seront stériles et n’auront jamais d’orgasmes. Par ailleurs les chirurgies de la poitrine (mastectomie) sont autorisées dès 16 ans avec consentement parental (facilement obtenu grâce au chantage au suicide : “vous préférez un garçon vivant ou une fille morte “</p>
<p>Autre fait là où 2/3 à 90% des enfants dysphoriques finissaient par accepter leur sexe de naissance à la puberté, 97% des enfants qui passent par l’affirmation et les bloqueurs vont poursuivre une transition hormonale qui en fera des malades à vie.</p>
<p>7) non les soins ne sont pas sécurisés. Les centres de consultation officiels sont dans l’affirmation et non dans le questionnement. Une mauvaise pratique encadrée reste une mauvaise pratique. Mais le pire ce sont les réseaux parallèles promus par les associations militantes qui permettent de faire bien tranquillement sa petite cuisine dans son coin avec des hormones de contrebande souvent derrière le dos de la famille, ou qui s’occupent via des réseaux spécialisé de fournir les adresses de médecins complaisants qui peuvent fournir des ordonnances ou des certificats après 20 minutes d’entretien sur internet grassement payées.</p>
<p>Alors oui, les enfants et adolescents dysphoriques ont besoin de soins mais certainement pas de ceux qu’ils reçoivent actuellement.</p>
<p>Il faut s’efforcer de rechercher les (nombreuses) comorbidités (traumatismes complexes, troubles graves de l’attachement, négligences, homophobie intériorisée, troubles du spectre de l’autisme — au moins 1/3 des enfants référés à la Tavistok clinic de Londres avaient un diagnostic de trouble du spectre de l’autisme d’après le rapport Cass)
J’oublie les troubles de la personnalité borderline et narcissique extrêmement nombreux chez les jeunes dysphoriques)
Et d’autres pathologies moins fréquentes comme les TOCs ou la schizophrènie.</p>
<p>8) Depuis 2010 et grâce à Roselyne Bachelot la dysphorie n’est plus une pathologie donc il n’y a aucune obligation qu’elle soit validée par un professionnel. On est dans l’auto diagnostic. Le médecin n’a plus qu’un rôle de préparateur de service lesquels sont pris en charge à 100%. Aucune obligation de suivi psychologique ce serait stigmatisant. D’ailleurs les enfants savent qui ils sont.</p>
<p>9) la detransition (j’en aurais des choses à dire !). Ce chiffre de 1% n’est pas fiable. Pourquoi ?</p>
<ol>
<li>beaucoup d’éléments ces études sont anciennes et datent d’une époque où les critères d’admissibilité à la transition étaient beaucoup plus sélectifs.</li>
<li>ces études comportent plus de 30% de perdus de vue (certains ont peut-être arrêté leur traitement d’autres ce sont peut-être suicidés)</li>
<li>certaines de ces études n’ont étudié le regret que des personnes qui ont subi une intervention chirurgicale -aucune de ces études ne dépasse un suivi de 2 ans, or la plupart des detransitions ont lieu après ce délai, parfois jusqu’à 20 ans.</li>
<li>des études plus récentes montrent des taux plus raisonnables entre 18 et 30% selon qu’on prend en compte ou non les desisteurs (ceux qui n’ont pas encore pris de traitement).</li>
<li>c’est une chercheuse transgenre FtM Quinnon Mc Quinnon qui a alerté sur ce phénomène et a commencé à le prendre au sérieux.</li>
</ol>
<p>10) sur le rejet des normes sociales chez les jeunes : oui autrefois ils étaient punk ou gothiques, ça leur passait au tournant des 25 ans, ça ne les rendait pas stériles ni dépendants de médocs à vie.
Et encore moins mutilés</p>
<p>11) sur la question de l’acceptation/ rejet social de la transidentité. Ça n’explique ni une augmentation dans de telle proportion sur une si courte période (× par 100 voir par 1000 des cas en moins de 5 ans depuis 2010 en comparaison l’évolution du nombre de gauchers dans la population s’est faite sur plusieurs dizaines d’années et on est passé de 5 à 20 %) ni l’inversion du sex ratio (7 filles pour 1 garçon alors qu’on était à 3 garçon pour 1 fille jusqu’au début des années 2000). Lisa Littman médecin en dispensaire aux US à très bien documenté ce phénomène de contagion sociale semblable à celui qu’on a connu dans les années 90 avec l’anorexie mentale. Et qu’on retrouve selon le même schéma dans tous les pays occidentaux.</p>
<p>12) “être trans n’est pas contagieux” et bien justement si (voir le point précédent). Beaucoup d’adolescents et d’adolescentes mal dans leur peau comme le sont souvent les ados peuvent trouver facilement dans la transidentité la raison de tous leurs maux (c’est particulièrement vrai chez les borderline qui souffrent d’une grande fragilité identitaire). Les récits de beaucoup de détrans sont édifiants à cet égard.</p>
<p>Enfin pour finir on peut dire que ce ne sont pas les réponses de la sciences mais les réponses de militants qui cherchent à manipuler la science à leur profit.</p>
<p>Sources :</p>
<ul>
<li><a href="https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.05.30.23290763v3">https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.05.30.23290763v3</a></li>
<li><a href="https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34665380/">https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34665380/</a></li>
<li><a href="https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29661941/">https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29661941/</a></li>
<li><a href="https://auspath.org.au/2022/08/11/auspath-statement-about-the-independent-review-of-gender-identity-services-for-children-and-young-people-interim-report-february-2022-in-the-uk-cass-review/">https://auspath.org.au/2022/08/11/auspath-statement-about-the-independent-review-of-gender-identity-services-for-children-and-young-people-interim-report-february-2022-in-the-uk-cass-review/</a></li>
<li><a href="https://archive.ph/2023.07.13-213033/https://www.wsj.com/amp/articles/trans-gender-affirming-care-transition-hormone-surgery-evidence-c1961e27[https://archive.ph/2023.07.13-213033/https://www.wsj.com/amp/articles/trans-gender-affirming-care-transition-hormone-surgery-evidence-c1961e27" title="https://archive.ph/2023.07.13-213033/https://www.wsj.com/amp/articles/trans-gender-affirming-care-transition-hormone-surgery-evidence-c1961e27[https://archive.ph/2023.07.13-213033/https://www.wsj.com/amp/articles/trans-gender-affirming-care-transition-hormone-surgery-evidence-c1961e27">https://archive.ph/2023.07.13-21303...</a></li>
<li><a href="https://academic.oup.com/jcem/article/107/9/e3937/6572526">https://academic.oup.com/jcem/article/107/9/e3937/6572526</a></li>
<li><a href="https://www.realityslaststand.com/p/study-analysis-transgender-identity">https://www.realityslaststand.com/p/study-analysis-transgender-identity</a></li>
<li><a href="https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/0092623X.2022.2150346">https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/0092623X.2022.2150346</a></li>
</ul>
<p>Lien vers la BD : https://elisegravel.com/blog/pourquoi-tout-le-monde-parle-des-jeunes-trans-et-non-binaires/</p>Devinette, bisurn:md5:045dc662da4f8c24679639e18a0e39072021-05-15T22:28:00+02:002021-05-15T22:28:00+02:00Jacques PyratSociétésociété<p>Un garçon de treize ans est en voiture avec son père quand ils ont un accident.</p> <p>Le père meurt sur le coup et le fils est transporté d'urgence à l'hôpital.</p>
<p>Le meilleur chirurgien de l'hôpital est appelé en urgence pour l'opérer, mais au moment où il entre dans la salle d'opération, il voit le garçon est dit : « Je ne peux pas l'opérer, c'est mon fils ».</p>
<p>Comment est ce possible ?</p>
<p>PS : c'est le mécanisme appelé en linguistique : proximité morphologique (<a href="https://blog.pyrat.eu/post/2021/05/08/Devinette">utilisé aussi dans cette devinette</a>)</p>Devinetteurn:md5:f03df8450714770d6ca2543e40244cbc2021-05-08T19:29:00+02:002021-05-08T21:06:17+02:00Jacques PyratSociétésociété<p>Une mère et sa fille sont en voiture et ont un accident.</p> <p>La mère meurt sur le coup et la fille est amenée à l'hôpital dans un état grave.</p>
<p>Parmi les infirmières de garde, l'une d'elles indique ne pas pouvoir prendre l'enfant en charge car c'est sa fille.</p>
<p>Comment est-ce possible ?</p>Conditionner l'élection à la preuve d'avoir été capable de faire passer le bien commun avant son intérêt propre ?urn:md5:f4078e2508ab0f269c0851a19b4f73172020-09-17T17:49:00+02:002020-09-17T17:53:05+02:00Jacques PyratHumeurpolitiquesociété<p>Il y a bien des années, j'ai lu un livre de science fiction qui présentait une société où seuls ceux qui avaient fait leur service militaire avaient le droit de vote et le droit d'être élus.</p> <p>La justification de cette restriction était que :</p>
<ul>
<li>d'une part, le service militaire était facultatif : seuls ceux qui le voulaient s'y engageaient</li>
<li>de plus, ce service militaire était totalement mixte</li>
<li>et d'une durée fixe <strong>sauf</strong> en cas de conflit où il ne pouvait se terminer que par la mort, la blessure invalidante ou la fin du conflit</li>
</ul>
<p>Ce faisant, une personne ayant donc choisi librement de faire son service (qu'elle n'était pas obligée de faire) est considérée comme ayant prouvé qu'elle était capable de faire passer l'intérêt général avant le sien propre.</p>
<h3>Proposition d'alternative à la preuve de capacité à faire passer le bien commun avant son propre intérêt</h3>
<p>Je propose une alternative : considérer qu'une personne qui n'a pas eu recours à l'avortement, ou n'a pas fait pression sur sa conjointe pour qu'elle avorte est, objectivement, une personne qui a fait passer l'intérêt de l'enfant à naître avant le sien propre.</p>
<p>Et limiter le droit de se présenter à une élection à ceux répondant à ce critère.</p>
<p>Bien évidement, ça élimine ipso-facto tous les catholiques pratiquant pour qui ce comportement est naturel ;-)</p>
<h3>Mais c'est inadmissible !</h3>
<p>Tout à fait : c'est de la science-fiction ;-)</p>
<p>Reste que trouver un moyen que les élus soient effectivement au service du bien commun est une vraie question à laquelle je n'ai pas de réponse :(</p>
<p>PS : le livre est <em>Étoiles, gardes-à-vous !</em> de Robert A. Heinlein<br />
PS² : le film (Starship troopers) est un navet et n'a pas toute la dimension philosophique du livre</p>Le retard technologique et la propriété intellectuelle dans le système capitalisteurn:md5:7d2b77061dd0f2dd4708c8bdbf2d96012020-07-12T09:43:00+02:002020-07-12T08:44:41+02:00Jacques PyratMonde du librebrevetspolitiquesociétéécologie<p>Pour une abolition de la propriété intellectuelle</p> <p>Le système de compétition économique dans lequel nous vivons engendre comme dommage collatéral le ralentissement des progrès scientifiques et technologiques. En effet, notre système pousse les industriels à garder leurs secrets quand ils permettent de dépasser la concurrence car cela génère un avantage compétitif et donc économique. Cela empêche des milliers d’ingénieurs et chercheurs de travailler sur certains produits et de les améliorer, puisqu’il ne sont disponibles que pour certaines équipes.</p>
<blockquote><p>Personne n’invente jamais rien de zéro</p></blockquote>
<p>Le fait d’octroyer une invention comme propriété exclusive d’une personne est totalement contraire à la réalité du processus inventif au sens scientifique et historique. En effet, personne n’invente jamais rien totalement. On ajoute toujours une nouvelle idée simple à un ensemble plus complexe découvert par de nombreux scientifiques auparavant. Pourtant d’après la loi des brevets on possède l’entièreté des droits sur l’invention. Par exemple, si vous inventez un nouveau logiciel informatique, vous bénéficiez du travail de milliers de scientifiques qui ont créé les bases vous ayant permis de rajouter une pierre de plus au grand édifice déjà construit. Il a fallu auparavant inventer l’électricité, des outils mathématiques comme le système binaire, les règles algébriques, mais aussi les circuits électroniques, leur miniaturisation, l’écran, les couleurs, la souris, les logiciels nécessaires à la création du nouveau pour ne pas repartir de zéro à la conception, etc.</p>
<p>Lorsque le train à lévitation magnétique a été inventé, il a fallu auparavant inventer la roue, découvrir les aimants, l’électricité, les rails et le moteur, réviser le système de frottements etc.</p>
<p>Aucune personne dans le monde ne pourrait inventer tout cela d’un coup, et nos progrès technologiques sont toujours le fruit d’ajouts successifs sur le travail des autres inventeurs. On peut le voir dans tous les domaines de l’histoire des sciences.</p>
<p>Bien sûr, le dernier maillon de la chaîne a lui aussi fait preuve de mérite en ajoutant un maillon supplémentaire à la chaîne. Mais il a aussi bénéficié de toute l’infrastructure sociale lui permettant d’atteindre son potentiel de découverte. Il a pu étudier à l’université publique payée par les impôts de ses concitoyens, bénéficier des enseignements en mathématiques et en physique de scientifiques déjà morts, du système de transport pour se rendre à celle-ci etc. S’il était né seul sur une île déserte, il n’aurait jamais pu aboutir à cette découverte car la société ne lui aurait pas fourni la capacité de bénéficier de son plein potentiel de découverte. Alors comment récompenser cette personne pour l’effort supplémentaire pour améliorer une idée ou une invention? Dans une système capitaliste il n’y a pas vraiment de réponse blanche ou noire à cette question, car il est impossible de quantifier le pourcentage de nouveauté, mais cela restera incommensurablement négligeable par rapport à l’ensemble de la contribution de la société au cours de l’histoire.
Un raisonnement pragmatique serait le suivant : celui de passer à une société collaborative de l’open source où chacun bénéficie des progrès fait par les autres en abolissant totalement la propriété intellectuelle. En cela l’union des forces permettra l’avancée des découvertes et des progrès dans tous les domaines qui bénéficieront à tout un chacun de manière bien supérieure qu’en gardant pour soi son petit avantage.</p>
<p>Dans une Economie Basée sur les Ressources (si vous ne savez pas ce que c'est cherchez pour comprendre) la question ne se poserait pas, car il n’y a pas besoin de récompense financière pour stimuler le processus de découverte scientifique et d’invention. En effet, l’homme fait de la science par passion. Des grands génies comme Einstein, Tesla ou Turing ne faisaient pas de la science pour l’argent mais bien parce qu’ils étaient passionnés par la découverte et la création de nouvelles solutions techniques. Une étude de l’Université de Chicago et de l’Université Carnegie Mellon financée par la FED a déjà prouvé que le processus de création humain était bien plus performant lorsqu’il était décorrélé de l’incitation monétaire.</p>
<p>Aujourd’hui les équipes techniques sont bien plus occupées à créer un produit différent de la concurrence et non compatible avec les autres appareils pour garder un avantage compétitif. Par exemple, les ingénieurs d’Apple vont faire en sorte que leurs chargeurs, leurs écouteurs, leurs logiciels ne puissent pas s’adapter avec ceux des concurrents comme Samsung ou Huawei, ce qui crée de nombreux problèmes lors d’un changement de matériel, ce qui fait travailler de nombreuses équipes plusieurs fois de manière inutile, alors que cela serait bien plus profitable de réunir tous ces cerveaux. Imaginez toutes ces équipes d’ingénieurs regroupant toutes leurs compétences pour créer le meilleur téléphone possible, avec tous les brevets, des compétences encore plus fortes et sans obsolescence programmée. Il serait sans doute bien meilleur que tous les téléphones actuels.</p>
<p>Aujourd’hui les produits et logiciels open source sont de la même qualité, voire meilleurs que leurs contreparties propriétaires. On pourra citer Open Office, VLC Media Player, Linux, Mozilla, Gimp, Shotcut, Brave, Audacity...</p>
<p>Ellon Musk a par exemple laissé tous les brevets des voitures Tesla open source, et tout le monde peut les consulter et les améliorer.</p>
<p>Pourtant, dans le système actuel, une entreprise va interdire d’améliorer un de ses produits ou une technologie qui s’inspire de la sienne, alors qu’il n’a fait que la même chose en s’inspirant lui même de toutes les découvertes passées. On est au summum de l’hypocrisie. Cela bloque la concurrence en l’interdisant de travailler sur certaines technologies.</p>
<p>Il y a aussi une incitation à ne pas résoudre les problèmes quand cela ramène de l’argent. L’industrie du plastique n’aurait pas exemple aucun intérêt à laisser émerger un plastique biodégradable à base de chanvre car cela lui ferait perdre d’énormes profits. Un autre exemple est celui de Mr Le Floc’h, un inventeur morbihannais qui a inventé un bateau qui fonctionne seulement avec l’énergie des vagues. Son invention a d’abord été rejetée par les lobbys, puis seulement acceptée lorsqu’il l’a substitué avec un moteur qui fonctionne pour moitié à l’essence.</p>
<p>L’industrie pharmaceutique n’a aucun intérêt à guérir une maladie lorsque celle-ci génère des milliards d’euros. Si plus personne n’était malade elle ne gagnerait plus rien.</p>
<p>On peut rajouter d’autres éléments qui freinent l’innovation, comme le temps d’obtention d’un brevet qui prend parfois plusieurs années. Par exemple en France on attend en moyenne 2 ans et demi. Aux Etats-Unis c’est 3 ans et demi et 10 ans au Brésil.</p>
<p>Le brevet est aussi devenu un actif. Même si certaines personne ne sont pas capables de maximiser le potentiel de leurs inventions, il peuvent toujours gagner une belle somme d’argent en le revendant à un potentiel acquéreur. Ce qui veut dire aussi que certaines personnes qui n’ont jamais rien inventé de leur vie, comme par exemple un groupe d’avocats, peuvent récupérer des brevets pour les revendre au prix fort.</p>
<p>Une société de la collaboration sera toujours bien plus forte qu’une société de l’égoïsme.</p>
<p>Texte opensource publié ici avec l'aimable autorisation de Pierre-Alexandre Ponant</p>Racisme, homophobie, même combat ?urn:md5:b9150e2d3735fdad943d39bdff74b2fe2013-08-25T18:45:00+02:002013-08-25T18:26:17+02:00Jacques PyratHumeurhomosexualitésociété<p>Une des personnes avec qui je suis en relation sur Twitter m'a interpellé
sur <a href="https://twitter.com/maieulr/status/370614533645426688" hreflang="fr">le thème de l'homophobie</a> en me disant :</p>
<blockquote>
<p>comme le terme racisme a été formé pour désigner l'idée de hierarchisation
entre les races.</p>
</blockquote>
<p>Je sentais bien confusément que ce n'était pas comparable, mais je n'ai pas
su en quoi sur le moment. Et puis j'ai compris !</p> <h2>Quelques définitions</h2>
<h3>Homophobie</h3>
<p><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Homophobie" hreflang="fr">Définition
sur Wikipédia d'homophobie</a> : L’homophobie est l'hostilité, explicite
ou implicite, envers des individus dont les préférences amoureuses ou sexuelles
concernent des individus de même sexe.</p>
<p>Le <a href="https://blog.pyrat.eu/post/2013/08/25/Le%20Cat%C3%A9chisme%20de%20l'%C3%89glise%20catholique%20qualifie%20l'homosexualit%C3%A9%20de%20d%C3%A9sordonn%C3%A9e%20et%20%C3%A9crit%20que%20les%20actes%20d'homosexualit%C3%A9%20%C2%AB%C2%A0ne%20sauraient%20recevoir%20d%E2%80%99approbation%20en%20aucun%20cas%20%C2%BB.%20Le%20cat%C3%A9chisme%20ajoute%20que%20%C2%AB%C2%A0(les%20personnes%20homosexuelles)%20doivent%20%C3%AAtre%20accueillies%20avec%20respect,%20compassion%20et%20d%C3%A9licatesse.%20On%20%C3%A9vitera%20%C3%A0%20leur%20%C3%A9gard%20toute%20marque%20de%20discrimination%20injuste%20%C2%BB." hreflang="fr">Catéchisme de l'Église catholique</a> qualifie l'homosexualité de
désordonnée et écrit que les actes d'homosexualité « ne sauraient recevoir
d’approbation en aucun cas ». Le catéchisme ajoute que « (les personnes
homosexuelles) doivent être accueillies avec respect, compassion et
délicatesse. On évitera à leur égard toute marque de discrimination injuste
».</p>
<h3>Racisme</h3>
<p><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Racisme" hreflang="fr">Définition sur
Wikipédia du racisme</a> : Le racisme est une idéologie qui part du
postulat de l'existence de races humaines, et qui considère que certaines races
sont intrinsèquement supérieures à d'autres.</p>
<h2>Et c'est là que je ne suis pas d'accord</h2>
<p>En effet, les 2 définitions présentes dans Wikipédia ne font pas la
distinction entre la personne et ses actes.</p>
<p>Or, dans le cas du <strong>racisme</strong>, la couleur de la peau ne dépend
pas des actes de la personne concernée. Par contre, le terme de racisme désigne
un <strong>comportement</strong> de discrimination envers quelqu'un
d'autre.</p>
<p>Par contre, dans le cas de l'homosexualité, on peut aisément distinguer 2
choses :</p>
<ul>
<li>l'orientation sexuelle d'une personne qui lui rend désirable une autre
personne de même sexe</li>
<li>le comportement homosexuel qui est l'exercice génital de cette orientation
(et qui, bien qu'étant facilement compulsif, n'est pas nécessaire)</li>
</ul>
<p>Et c'est bien là que se situe la confusion : le terme d'homophobie
désigne tout à la fois le comportement de rejet de la personne
<strong>et</strong> de son comportement. Et c'est en cela qu'il n'est pas
comparable avec le racisme.</p>
<p>Nous avons donc</p>
<ul>
<li>le racisme qui s'exerce forcément contre une personne, pour ce qu'elle
est</li>
<li>l'homophobie qui s'exerce
<ul>
<li>soit contre une personne, pour son comportement,</li>
<li>soit contre un comportement, sans rejeter la personne</li>
</ul>
</li>
</ul>
<h2>Vie privé, vie publique ?</h2>
<p>Je vous invite à lire mon billet <a href="http://blog.pyrat.eu/post/2013/01/14/Vie-priv%C3%A9e%2C-vie-publique-%3A-quand-la-bo%C3%AEte-de-Pandore-est-ouverte" hreflang="fr">Vie privé, vie publique ?</a> pour mieux comprendre comment je
nuance mes propos.</p>
<p>En gros, un des problèmes, c'est la revendication publique de la pratique
homosexuelle comme normative.</p>
<p>Et l'autre problème, c'est de ne pas savoir accueillir l'autre lorsqu'il est
différent (en cela, c'est effectivement la même problématique qu'avec le
racisme).</p>
<h2>Comment dépasser ce conflit ?</h2>
<p>Il me semble que stigmatiser une différence pour la défendre est le meilleur
moyen de provoquer encore plus de réactions négatives.</p>
<p>A contrario, apprendre que, chacun, nous sommes différents les uns des
autres, que ces différences sont autant de richesses, que l'autre ne se limite
pas à ce que je vois de lui, qu'il est plus grand que ses actes… Apprendre à
découvrir l'autre au-delà des apparences. Apprendre à poser un regard
bienveillant sur autrui. Apprendre à prendre le temps de comprendre l'autre.
Voici des outils qui permettrait de bâtir une société plus humaine,
non ?</p>