En effet, penser qu'une telle intelligence artificielle (AI) serait belliqueuse, c'est une vision très anthropomorphique.
Pour ma part, je suis persuadé qu'avec l'intelligence vient la connaissance, qu'avec la connaissance vient la compréhension, et qu'avec la compréhension vient la bienveillance.
Autrement dit, je suis persuadé qu'une AI chercherait à nous rendre service, et à nous faire progresser, pas à nous détruire.
une réaction
1 De Philippe - 12/07/2014, 23:14
Salut Jacques,
En fait le film transcendance, comme le film her, nous montrent qu'avec les progrès techniques que nous réalisons, il sera demain possible de recréer des personnalités et de les rendre évolutives au point qu'elles pourront mener leur propre existence, prendre leurs propres décisions, sans nous alors même que leurs décisions influeront sur nos vies.
Se voir déposséder du monde par une forme de vie qui n'en est pas réellement une, c'est le paradoxe ultime du créateur. Nous craignons un Babel de nos "créatures".
Les dieux Mésopotamiens eux-même avaient le même type de peur : ils ont supprimé leurs sous-dieux serviteurs pour créer les hommes (dans leur mythologie il s'entend) de manière à avoir des créatures mortelles faites d'argile et d'etemu (+/- proche de l'âme) afin de pouvoir les détruire en cas de révolte.
La peur me semble légitime donc; elle est ancestrale.
Ensuite dans ce film, il y a un autre concept que j'ai trouvé plus choquant : le héros proclame que nous avons toujours créé nos dieux et que lui même, c'est quasiment l'introduction, a ce but. Tout au long du film on le voit prendre forme, prendre possession du "matériel" et on nous le montre même au microscope dans une goutte d'eau. Aldous Huxley dans son ouvrage la philosophie éternelle (ouvrage hérétique d'inspiration chrétienne et boudhiste) reprenait un texte Indou pour bien préciser que Dieu n'est pas dans l'atome, pas dans la pierre, pas dans le vent mais qu'il est pourtant en tout cela il est immatériel, il lie le tout et lui donne son sens. Je préfère cette définition à celle du film où finalement, son dieu à lui, c'est une juste sorte de matière…
Voilà en quelques mots mon avis.