vendredi 29 septembre 2023

Quelques réponses à Pourquoi tout le monde parle des jeunes trans et non-binaires?

Élise Gravel a produit une BD destinée à donner une information impartiale en réponse à ceux qui s'opposent au trans et au gender (lien en fin d'article).

J'ai demandé à un ami pédopsychiatre Medical Doctor MD/Medical Director, à Centre Hospitalier De Chartres, Vincent Rouyer, de me commenter cette BD.

Accrochez-vous, ça déménage !

Tous ces poncifs ont déjà été debunkés. Ça va demander du temps tellement il y en a.

1) il n’y a pas de consensus scientifique sur la question de la transition chez les mineurs

2) les revues de littérature des études réalisées sur ce sujet par des collèges d’experts indépendants en Suède en Finlande et en GB ont montré un niveau de preuve faible à très faible pour les études qui trouvaient un bénéfice à la médicalisation (notamment la prescription de bloqueurs de puberté) Ces études pour la plupart militantes ou réalisées par des chercheurs ayant des conflits d’intérêts ont des échantillons très faibles et comportent de très nombreux biais méthodologiques.

3) la notion d’identité de genre n’a aucun support scientifique. Parler de genre assigné à la naissance est déjà une formulation problématique. Le sexe est constaté à la naissance et non assigné. Les idéologues du genre diront qu’en constatant un sexe, on assigne un genre car pour eux le sexe est totalement déconnecté de son expression sociale. Le mot transgenre est un mot parapluie qui sous couvert d’une identité qui se veut innée et immuable recouvre un très grand nombre de réalités différentes. En bref il faut parler de dysphorie de genre ou d’incongruence de genre pour décrire un sentiment d’inadéquation entre le corps biologique et un corps fantasmé et idéalisé d’un autre sexe que le sien perçu ou voulu comme étant sien.

4) la transition légale peut intervenir à n’importe quel moment du processus. La transition physique est banalisée et édulcorée. Elle se divise en transition médicale (Il s’agit ni plus ni moins de la prescription d’hormones de l’autre sexe que le sexe biologique de la personne et qui vont entraîner des transformations irréversibles sans compter des effets directs sur la santé physique et mentale et l’espérance de vie) et chirurgicale (chirurgie faciale, mammaire et génitale qui entraîne la stérilisation définitive et souvent tout un cortège de graves complications)

5) les études montrant une amélioration de la qualité de vie ne dépassent pas 2 années de suivi. Les études longitudinales scandinaves montrent des taux de suicide près de 20% supérieurs à ceux de la population générale chez les personnes transgenre avec des taux particulièrement élevés chez celles qui ont subi une chirurgie génitale.

La prise en charge médicale des enfants dysphoriques ne sauve pas des vies (c’est une légende qui a la vie dure) les adolescents dysphoriques de genre ne se suicident pas plus que les autres adolescents qui souffrent d’autres troubles psy. Une étude récente faite suite au rapport britannique du Dr Cass montre que à peine un tiers des patients sont améliorés sous bloqueurs de puberté (sans qu’on puisse attribuer spécifiquement l’amélioration à la prescription) un autre tiers ne voit aucune modification de son mal-être et le troisième tiers s’aggrave. Je ne sais pas d’où sort le 93% mais il est vrai que quand les réseaux trans militants font tout pour suggérer aux enfants que si leurs parents ne les soutiennent pas dans leur désir de transition c’est qu’ils sont transphobes et qu’il faut s’en méfier et s’en éloigner ça ne facilite pas le soutien parental ni les bonnes relations intra familiales.

Q : Qu'est-ce qui motive les militants trans ? L'auto-persuasion parce que reconnaître leur erreur serait se renier eux-mêmes ?

Je pense effectivement que beaucoup ont des doutes et ce d’autant que les transitions sont précipitées sans aucune préparation psychologique permettant de prendre le temps pour des décisions entraînant des conséquences irréversibles. On peut évoquer le coût de l’erreur irrécupérable : continuer à avancer lorsqu’on est aller trop loin dans l’erreur pour avoir le courage de revenir en arrière.

6) non avant 18 ans la transition n’est pas que sociale (au passage démarrer une transition sociale chez un très jeune enfant c’est le priver de la possibilité d’un questionnement et l’engager déjà dans un processus irréversible. Les effets des bloqueurs de puberté ne sont pas réversibles. Leurs prescription sur plusieurs années entraîne un retard de croissance et un déficit de masse osseuse qui ne pourront pas être rattrapés. De plus on prive des adolescents d’une puberté naturelle, de la maturation cérébrale liée à la puberté et de la maturation de leurs organes génitaux. Beaucoup d’entre eux seront stériles et n’auront jamais d’orgasmes. Par ailleurs les chirurgies de la poitrine (mastectomie) sont autorisées dès 16 ans avec consentement parental (facilement obtenu grâce au chantage au suicide : “vous préférez un garçon vivant ou une fille morte “

Autre fait là où 2/3 à 90% des enfants dysphoriques finissaient par accepter leur sexe de naissance à la puberté, 97% des enfants qui passent par l’affirmation et les bloqueurs vont poursuivre une transition hormonale qui en fera des malades à vie.

7) non les soins ne sont pas sécurisés. Les centres de consultation officiels sont dans l’affirmation et non dans le questionnement. Une mauvaise pratique encadrée reste une mauvaise pratique. Mais le pire ce sont les réseaux parallèles promus par les associations militantes qui permettent de faire bien tranquillement sa petite cuisine dans son coin avec des hormones de contrebande souvent derrière le dos de la famille, ou qui s’occupent via des réseaux spécialisé de fournir les adresses de médecins complaisants qui peuvent fournir des ordonnances ou des certificats après 20 minutes d’entretien sur internet grassement payées.

Alors oui, les enfants et adolescents dysphoriques ont besoin de soins mais certainement pas de ceux qu’ils reçoivent actuellement.

Il faut s’efforcer de rechercher les (nombreuses) comorbidités (traumatismes complexes, troubles graves de l’attachement, négligences, homophobie intériorisée, troubles du spectre de l’autisme — au moins 1/3 des enfants référés à la Tavistok clinic de Londres avaient un diagnostic de trouble du spectre de l’autisme d’après le rapport Cass) J’oublie les troubles de la personnalité borderline et narcissique extrêmement nombreux chez les jeunes dysphoriques) Et d’autres pathologies moins fréquentes comme les TOCs ou la schizophrènie.

8) Depuis 2010 et grâce à Roselyne Bachelot la dysphorie n’est plus une pathologie donc il n’y a aucune obligation qu’elle soit validée par un professionnel. On est dans l’auto diagnostic. Le médecin n’a plus qu’un rôle de préparateur de service lesquels sont pris en charge à 100%. Aucune obligation de suivi psychologique ce serait stigmatisant. D’ailleurs les enfants savent qui ils sont.

9) la detransition (j’en aurais des choses à dire !). Ce chiffre de 1% n’est pas fiable. Pourquoi ?

  1. beaucoup d’éléments ces études sont anciennes et datent d’une époque où les critères d’admissibilité à la transition étaient beaucoup plus sélectifs.
  2. ces études comportent plus de 30% de perdus de vue (certains ont peut-être arrêté leur traitement d’autres ce sont peut-être suicidés)
  3. certaines de ces études n’ont étudié le regret que des personnes qui ont subi une intervention chirurgicale -aucune de ces études ne dépasse un suivi de 2 ans, or la plupart des detransitions ont lieu après ce délai, parfois jusqu’à 20 ans.
  4. des études plus récentes montrent des taux plus raisonnables entre 18 et 30% selon qu’on prend en compte ou non les desisteurs (ceux qui n’ont pas encore pris de traitement).
  5. c’est une chercheuse transgenre FtM Quinnon Mc Quinnon qui a alerté sur ce phénomène et a commencé à le prendre au sérieux.

10) sur le rejet des normes sociales chez les jeunes : oui autrefois ils étaient punk ou gothiques, ça leur passait au tournant des 25 ans, ça ne les rendait pas stériles ni dépendants de médocs à vie. Et encore moins mutilés

11) sur la question de l’acceptation/ rejet social de la transidentité. Ça n’explique ni une augmentation dans de telle proportion sur une si courte période (× par 100 voir par 1000 des cas en moins de 5 ans depuis 2010 en comparaison l’évolution du nombre de gauchers dans la population s’est faite sur plusieurs dizaines d’années et on est passé de 5 à 20 %) ni l’inversion du sex ratio (7 filles pour 1 garçon alors qu’on était à 3 garçon pour 1 fille jusqu’au début des années 2000). Lisa Littman médecin en dispensaire aux US à très bien documenté ce phénomène de contagion sociale semblable à celui qu’on a connu dans les années 90 avec l’anorexie mentale. Et qu’on retrouve selon le même schéma dans tous les pays occidentaux.

12) “être trans n’est pas contagieux” et bien justement si (voir le point précédent). Beaucoup d’adolescents et d’adolescentes mal dans leur peau comme le sont souvent les ados peuvent trouver facilement dans la transidentité la raison de tous leurs maux (c’est particulièrement vrai chez les borderline qui souffrent d’une grande fragilité identitaire). Les récits de beaucoup de détrans sont édifiants à cet égard.

Enfin pour finir on peut dire que ce ne sont pas les réponses de la sciences mais les réponses de militants qui cherchent à manipuler la science à leur profit.

Sources :

Lien vers la BD : https://elisegravel.com/blog/pourquoi-tout-le-monde-parle-des-jeunes-trans-et-non-binaires/

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