Tous seront suspectés

2 cas de figure :

  • personne ne télécharge des contenus de manière illégale chez vous (que celui qui n'a jamais téléchargé jette la première pierre...)
  • il y a au moins une personne qui télécharge

Dans le premier cas, on pourrait se dire : « Je suis innocent, mieux, je ne suis pas concerné par cette loi. ». C'est un raisonnement qui peut tenir si on parle d'une voiture : quelqu'un qui ne possède pas de voiture ne peut pas être flashé par un radar.

Mais sur Internet, la situation est différente. Des chercheurs américains sont parvenus à faire croire qu'une imprimante avait téléchargé du contenu sous copyright.

The PirateBay a commencé à inonder le réseau d'adresses IP aléatoires soit disant en train de partager/télécharger du contenu sous copyright.

Les adresses IP ne sont pas affectées au hasard : le RIPE permet de savoir à quel organisme/société est affecté telle ou telle plage d'adresses IP. On peut ainsi trouver l'IP du site web du ministère de la culture...

Que va-t'il se passer ?

« Quelqu'un » va inonder les réseaux avec des adresses IP de faux téléchargements correspondant précisément à l'ensemble des adresses IP affectées à la France...

Et donc, téléchargeur ou non, tous les abonnés à Internet de France, toutes les entreprises, toutes les administrations... vont recevoir les avertissement de l'HADOPI, et voir leur abonnement Internet finalement suspendus... Sauf...

Sauf si tout le monde installe le fameux espion logiciel gouvernemental... Faisant ainsi de la France une cible privilégié des hacker en recherche de la création d'un botnet national...

La Ministre de la Culture a indiqué durant les débats que cette loi était là pour instaurer un climat psychologique... Ce climat va bien évidement être celui de l'insécurité. Et c'est navrant que ce soit l'État qui soit à l'origine de ce climat.

Cyber dissidence

Autre effet pervers de cette loi : la cyber dissidence va devenir la norme au lieu d'être l'exception.

Chiffrage des échanges

Les réseaux d'échange chiffrés (cryptés) et massivement organisés pour une anonymisation totale des échanges (en gros, tout le monde télécharge pour tout le monde, et seul le destinataire final a la clef pour déchiffrer ; les intermédiaires ne sachant pas ce qui transite par chez eux).

Résultat, la traque des réseaux pédophiles deviendra techniquement impossible.

Bruit de fond empêchant la surveillance

Autre forme de cyber dissidence : l'usage généralisé de la dissémination de mots sensibles tels que : antrax, poudre, drogue, virus, mitraillette, armes, bombes, attaques, sabotage, espionnage, sape, ambassade, arabe, juif... destinés à saturer complètement les systèmes d'écoute automatisés type Echelon...

Il ne faut pas se mettre la jeunesse à dos !